December 7, 2010
Source: Secours Catholique and AFP
Selon un rapport rendu public le 7 décembre à Bruxelles, l’aide humanitaire que les gouvernements octroient aux populations dans le besoin manque de respect aux principes de neutralité et d’indépendance.
S’assurer que l’aide humanitaire est utilisée correctement n’est pas chose facile, surtout dans le contexte actuel où les crises humanitaires sont de plus en plus nombreuses et de plus en plus complexes. Dans un rapport annuel intitulé Index de Réponse Humanitaire (HRI) une ONG espagnole, Dara, tente depuis 2007 de mesurer cette efficacité.
L’HRI 2010 publié mardi 7 décembre offre une vue d’ensemble sur la qualité des résultats obtenus. Le rapport révèle une politisation croissante et une militarisation de l’aide humanitaire, ce qui compromet l’efficacité de l’assistance portée aux personnes vulnérables et qui met en danger les travailleurs humanitaires.
« Nous avons décelé des exemples flagrants de politisation et d’instrumentalisation de l’aide humanitaire dans dix crises sur les quatorze étudiées cette année », a souligné Philip Tamminga, directeur de l’Index. Particulièrement flagrante en Afghanistan et en Somalie, cette politisation est aussi sensible dans les territoires palestiniens occupés ou au Soudan.
A partir d’entretiens menés avec quelques 550 hauts responsables d’organisations humanitaires, de représentants de pays donateurs et des autorités locales dans 14 pays qui totalisent 60 % de l’aide humanitaire mondiale, l’Index a établi un classement des pays donateurs en fonction de la manière dont ils appliquent les principes de l’aide humanitaire. Le Danemark arrive en tête, suivi de l’Irlande, de la Nouvelle-Zélande, de la Norvège, de la Suède et de la Commission européenne, avec des notes entre 6 et 7 sur 10. La France arrive 15ème avec une note de 5,54 sur 10, juste derrière l’Allemagne mais devant les Etats-Unis, 19ème.
(Avec AFP)
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